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Se créer un ou plusieurs sas de “décompression” dans le monde vétérinaire

Que se passe-t-il quand vous quittez votre journée de travail ? Comment vous videz-vous la tête quand vous avez passé sept heures (voire plus) à répondre au téléphone, conseiller au comptoir, aider un·e collègue, enchaîner les rendez-vous, les chirurgies, … 😑 ?

Jour après jour, comment décompressez-vous ? Et comment faites-vous, le soir, pour démarrer une autre vie (sans parler d’éventuelles astreintes évidemment) ?

Le quotidien dans une structure vétérinaire est fait de changements rapides.

Vous passez du chien au chat, de Mme Michue à un éleveur, d’un cas de dermatologie à une chirurgie complexe…

Certain·es sont mieux armé·es que d’autres pour y faire face. Ces changements rapides sont certes stimulants mais peuvent aussi être, pour certaines personnes, des sources de stress et d’usure à la longue.

Aujourd’hui, je vous propose de vous créer un ou plusieurs sas de décompression 😊.

 

Décompresser, c’est quoi pour vous ?

Maintenant, à vous, voilà ce que je vous propose…

Commencez donc par réfléchir à l’une ou plusieurs des questions suivantes (et pourquoi pas écrire vos réponses dans un carnet 😉 ?) :

  • C’est quoi, pour vous, décompresser ? Quels sont les mots (et/ou les images) que vous y associez spontanément ?
  • Comment et quand (éventuellement avec qui) décompressez-vous très concrètement ? Faites-vous des pauses dans la journée ou pas du tout ?
  • Est-ce que vous formalisez tout ça (par exemple avec un rituel) ou c’est au contraire, plutôt spontané selon vos envies/besoins et selon les moments ?
  • Est-ce que c’est plutôt facile ou plutôt difficile pour vous de décompresser ?

 

Un peu de “théorie”…

L’idée du “sas de décompression” consiste à gérer les transitions.

Un peu comme les paliers de décompression en plongée sous-marine, si cette image est évocatrice pour vous.

Le principe est simple (mais pas toujours facile à mettre en œuvre !) : il s’agit de faire exister, pour vous, une transition entre un “mode”/ une casquette A et un “mode”/ une casquette B.

Par exemple, une transition entre le mode “monde vétérinaire” et celui de la maison, entre votre casquette de vétérinaire ou d’ASV et celle de femme ou d’homme que vous êtes aussi.

Si je poussais l’idée encore plus loin, on pourrait même imaginer une transition entre la salle de consultation, la zone d’accueil et le bloc opératoire par exemple, et ainsi de suite.

Des transitions, il en existe potentiellement pleins !

D’ailleurs, selon l’organisation du travail dans la clinique, certain·es parviennent même à s’accorder de courtes pauses : “pause-pipi”, “pause-cigarette”, “pause-café” ou je ne sais quoi d’autre encore (comme marcher un peu ou à respirer quelques minutes), le principe est le même. On fait une pause, une transition avant de se lancer dans une nouvelle activité ! 

Il n’est évidemment pas nécessaire de prendre en considération toutes ces transitions ni qu’elles prennent forcément beaucoup de temps (ça dépend vraiment de chacun !) mais en principe, certaines de ces transitions devraient être conscientes, dans le sens choisies, et plutôt agréables pour vous. Dans tous les cas, un minimum ressourçantes pour vous permettre de passer dans de bonnes conditions à une autre activité professionnelle et/ou personnelle.

Que cela soit au sein même de la journée de travail ou à la fin de celle-ci, créer un sas de décompression peut donc jouer diverses fonctions, propres à chacun : s’isoler quelques minutes pour prendre du recul sur une situation particulière, se recentrer, se concentrer, échanger, se détendre voire se défouler physiquement et/ou intellectuellement, …

 

… et en pratique !

En pratique, j’imagine que vous avez déjà votre ou vos propre(s) façons, plus ou moins consciente(s), plus ou moins efficace(s) de décompresser au quotidien.

Voici quelques idées supplémentaires, plutôt de fin de journée de travail, si vous en souhaitez de nouvelles 💡 :

  • profiter des déplacements pour vous aérer l’esprit (rien de tel que de marcher un peu !),
  • écouter de la musique, un podcast, etc.
  • échanger sur votre journée avec un proche (rapidement sinon ce n’est pas vraiment une transition 😅),
  • prendre un moment en solo : méditer, respirer, faire de la « cohérence cardiaque » et/ou une page dans un carnet, ou tout simplement ne rien faire et fermer les yeux,
  • faire du sport pour vous défouler ou vous détendre,
  • vous offrir un moment cocooning : douche, lecture, série, etc.
  • profiter de vos proches : cuisiner, jouer, sortir, voir du monde,

 

… à ritualiser, ou pas !

Dernières choses qui me paraissent intéressantes à garder dans un petit coin de votre tête, à propos de votre ou de vos sas de décompression :

  • si possible, à ce moment là (et pour une fois) concentrez-vous sur une seule chose et une seule personne (qui peut être vous-même !),
  • il peut s’avérer opportun de communiquer à votre entourage à ce sujet du style “j’ai besoin de x temps et après je serai pleinement disponible, est-ce OK pour toi/ pour vous ?” ,
  • et pourquoi ne pas proposer aux autres de prendre leur(s) propre(s) sas de décompression ? Ils en ont besoin aussi 👍 !

 

Vous avez d’autres suggestions de sas de “décompression” à partager ?

 

Crédit photo : Co(w) et Compagnie

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