Évidemment, le quotidien peut amener son lot de galères voire de moments (très) durs à vivre .
Peut-être que vous êtes en plein dedans en ce moment et que cet article tombe à pic ou peut-être que vous avez la grosse patate et ce, malgré les circonstances actuelles… Dans ce dernier cas, il peut toujours être utile pour vous de lire cet article (vous côtoyez peut-être des collègues ou des proches qui ne vont pas très bien en ce moment).
Très clairement et évidemment, comme je vous le rappelais dans mon article sur le stress, il y a soucis et SOUCIS, petites déprimes et grosses DÉPRIMES. Certaines handicapent beaucoup, voire tétanisent complètement, d’autres sont plutôt là en « parasites » de votre cerveau. C’est plutôt de ces dernières, les petites déprimes, dont je souhaite vous parler aujourd’hui.
3 pistes à essayer
Pour traverser ces moments difficiles, voici 3 pistes que vous pouvez essayer :
Les affronter. C’est à dire y aller, vraiment. Même si ça vous fait peur, même si ça vous force à sortir de votre zone de confort, même si ça vous bouleverse. Les affronter c’est faire preuve de courage, et ça vous permettra d’y mettre un point final, ou au minimum une virgule… Et de pouvoir passer ensuite à autre chose.
Par exemple : crever l’abcès avec l’un·e de vos collègues une bonne fois pour toute car vous vous sentez mal au quotidien dans cette relation professionnelle.
Les ignorer. L’ignorance est le meilleur des mépris. Vous pouvez mépriser les problèmes et vivre votre vie sans vous en soucier plus que ça. C’est les mettre au second plan en attendant qu’ils se résolvent d’eux-mêmes. Ce qui peut fonctionner ! Ou pas… Dans ce cas-là, en général, vous passez plus ou moins consciemment dans la catégorie “affrontement ou acceptation”.
Par exemple : ne plus accorder d’importance au nombre (et à la qualité) des avis Google qu’a votre entreprise et vous concentrez sur votre travail effectif. Le mener du mieux que vous pouvez.
Les accepter. Et donc les assumer pleinement, sans rougir, sans vous en vouloir, sans vous punir. Éventuellement les explorer et préparer quelques actions pour les résoudre à court ou moyen terme, ce qui revient quelque part à les affronter.
Par exemple : accepter que vous ne vous sentez plus très bien dans ce travail et prendre du temps pour explorer ce que vous souhaitez vraiment vivre dans votre quotidien professionnel. Et ensuite, voir comment vous pouvez mettre en place tout ça, très concrètement.
Prendre soin de vous
Quelles que soient les pistes que vous souhaitez essayer, il me semble indispensable qu’en filigrane vous puissiez “prendre soin de vous” . C’est une expression un peu galvaudée mais elle ne me semble pas moins INDISPENSABLE ! Pour moi, cela sous-entend de (re)venir vers vous et mettre en place ce qui est le plus pertinent, pour VOUS.
Évidemment, il y a beaucoup de façons de faire ça :
Contacter vos proches (famille, ami·es,…) pour éviter que vous ne vous sentiez (trop) isolé·e.
Prendre un temps de recul. Pour ça, je vous conseille de mettre à plat ces moments difficiles dans un carnet (notamment en utilisant la technique d’écriture spontanée pendant 20 minutes) avant toute prise de décision « à chaud », c’est-à-dire sous le coup de vos émotions. Cela pourra vous permettre d’éclaircir la situation, de démêler ce que vous ressentez, réfléchir à ce que vous voulez et ce que vous pouvez envisager d’entreprendre par rapport à cette situation…
Vous concentrer aussi sur les choses positives de votre quotidien.
Pratiquer des activités qui vous font du bien (qu’elles soient reposantes ou stimulantes).
…
Ce sont des idées pour prendre soin de vous comme vous prenez, probablement, soin de vos proches, de vos collègues…
Se rappeler que “chaque être-humain a ses soucis, à son échelle.”
Avant, j’avais le problème “et si j’étais passée à côté de tel ou tel cas clinique ?” , aujourd’hui, j’ai le problème “est-ce que ce que je propose est vraiment pertinent ?” , demain, j’aurai le problème “je n’ai pas assez de temps” , et après-demain je peux très bien retourner à un problème qui ressemble étrangement au 1er “et si j’étais passée à côté de tel ou tel accompagnement” (rien n’est figé, vous le savez bien…).
Ce n’est pas parce que mes problèmes, mes moments de déprimes, ont évolué que j’en ai oublié ceux que j’ai affrontés, ignorés ou acceptés. Au contraire, ce sont aussi ces problèmes qui font ce que je suis aujourd’hui .
Ces moments difficiles font partie de notre construction.
Et nous sommes tous·tes, tout le temps, en construction, en mouvement.
Et si, malgré ces conseils, vous ne voyiez pas le “bout du tunnel”, je vous conseille chaleureusement de prendre contact avec un·e professionnel·le de la relation d’aide (médecin, psychologue clinicien·ne…).