Une histoire de carnets…

Aujourd’hui, c’est un article un peu spécial puisque je vais vous raconter une histoire vraie : mon histoire avec les carnets… !

J’ai une looooooongue histoire avec les carnets … Quelques-uns sont rangés dans des malles aux trésors, certains sont enfouis dans des cartons, tandis que d’autres sont bien visibles sur les étagères de mon bureau… quel que soit l’endroit où ils se trouvent à l’heure actuelle, ils ont toujours occupés une place importante dans ma vie.

Et ce, depuis bien longtemps !

Avant l’École Vétérinaire…

J’ai commencé à tenir mon 1er carnet à l’âge de 7 ans. C’était mon père qui me l’avait offert et durant toute mon enfance, il m’a encouragé à en faire un “carnet de moments particuliers”. Je faisais alors des espèces de reportages de ma vie sur le papier en collant des dépliants touristiques, des tickets d’entrée à la piscine, en décrivant le déroulé de mes journées de vacances. En dehors des vacances, 2 occasions étaient particulièrement inspirantes pour moi : Noël et mon anniversaire !

Pendant mon adolescence, je me suis davantage défoulée dans mon carnet. Sans m’en rendre compte, mes pages sont devenues “hybrides” c’est à dire que je mélangeais sur une même page “dessin”, écriture et collage. Sur quels thèmes ? Ceux qui m’intéressaient à l’époque (essentiellement les garçons et Kurt Cobain ) et aussi sur ce qui m’agaçait (essentiellement les garçons et mes parents !). J’ai beaucoup de pages qui datent du lycée… celles-ci me paraissent aujourd’hui brutes, libres, spontanées et engagées !

Ensuite, j’ai très peu de traces de la période de la classe préparatoire aux concours des grandes écoles. J’étais certainement bien trop la tête dans les “colles” et les révisions…

… pendant l’École Vétérinaire

Arrivée à l’ENVT, j’ai eu une utilisation de mes carnets beaucoup plus concrète (et scolaire) : j’en ai rempli des mini et des maxi formats de fiches synthétiques, de notes bibliographiques, de cas cliniques, de diagnostics différentiels, … . Ces carnets me rassuraient énormément et structuraient mes connaissances. Je les dégainais à la moindre occasion !

Parallèlement à cette pratique, j’ai commencé à acheter de jolis carnets avec de belles reliures, du papier de qualité et des couvertures en cuir… J’étais alors incapable d’en faire quoi que ce soit. J’ai donc aujourd’hui dans mes cartons 2 ou 3 carnets qui ont été commencés sur 4 ou 5 pages maximum et qui n’ont jamais été terminés… Cette sécheresse d’expression était très frustrante pour moi. J’avais terriblement envie de (re)trouver la facilité (et le plaisir !) que j’avais enfant ou adolescente à tenir un carnet, mais j’étais bloquée devant les pages blanches !

après l’École Vétérinaire…

Puis, j’ai été diplômée et je suis devenue vétérinaire “rurale” puis vétérinaire dite “mixte” (grosso modo, je soignais tous les animaux). A cette période, j’avais toujours un carnet dans la voiture (et dans la blouse !) pour noter notamment les traitements et les actes que je réalisais, pour les facturer par la suite.

Là encore, une utilisation très concrète du carnet, comme un soutien à mon cerveau .

J’ai aussi, à cette période là, eu l’idée de raconter dans mon carnet les grandes étapes de ma vie professionnelle, notamment celle de ma 1ère césarienne sur une vache en autonomie !

Puis, en 2014, un jour de grand agacement après une journée difficile au travail, j’ai cherché sur internet “que faire dans un carnet ?”  ou quelque chose dans ce goût-là, et je suis tombée sur le site du Journal Créatif. J’ai alors acheté un livre expliquant cette approche que j’ai dévoré en une demie-journée !!! Intérieurement je me suis alors dit “je ne sais pas encore comment mais cette approche va être quelque chose d’important dans ma vie” . C’était un gros coup de cœur.

3 ans après, je m’inscrivais à une formation intensive pour devenir animatrice certifiée en Journal Créatif. Enfin, je reprenais le fil des pages de mes carnets et depuis 3 ans, je ne me suis plus arrêtée !

…et aujourd’hui !

Aujourd’hui, j’ai retrouvé du plaisir à m’exprimer quotidiennement dans mes carnets. Je sais toute la richesse – parce que j’ai découvert la théorie qu’il y a derrière et que j’en ai fait l’expérience – que peut apporter cette expression dans ma vie : davantage de solutions, de sérénité, de sens, de cohérence, de profondeur, de joie !

J’ai considérablement nourri cette pratique, à un tel point que j’ai des carnets sur différentes thématiques : carnet de rêves (il s’agit des rêves que je fais en dormant, pas de mes envies de projets ), carnet d’inspirations, carnet artistique, carnet du quotidien, …

C’est avec beaucoup de tendresse et d’intérêt que je parcours les pages de tous ces carnets depuis mon enfance jusqu’à celles que j’ai réalisées il y a quelques jours. Comme un fil conducteur qui retrace une partie de ma vie !

C’est cette conviction, de l’importance à tenir un carnet comme un réel soutien du quotidien, que je transmets, jours après jours, aux vétérinaires et pas uniquement…